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En février 2010, des recherches dans le Berry nous amènent par hasard devant le portail d’Etangsannes. Nous sommes immédiatement tombés sous le charme, malgré les températures sibériennes.  En personnes rationnelles, nous avons fait nos calculs.

Le résultat a été sans appel. Nous n’avions aucune compétence, ni historique, ni de gestion pour nous lancer dans cette entreprise. Nous ne disposions pas des connaissances techniques indispensables, que ce soit en restauration de bâtiment, en horticulture, ni même en relations avec les administrations pour obtenir de l’aide. Nous ne possédions pas les moyens financiers suffisants, et, quand bien même cela aurait été le cas, aucun modèle économique ne justifiait de pareils investissements.

Et puis nous nous sommes souvenus de ce que chantait Jacques Brel : « Le monde s’ensommeille par manque d’imprudence ». Alors, humblement, en tremblant, nous avons repris Etangsannes.

Aujourd’hui, nous sommes fiers de vous présenter les résultats d’années de travail acharné dans tous les domaines.

Nous avons mené des recherches aux Archives et à la Bibliothèque Départementale de Guéret, aux Archives Nationales et à la Bibliothèque Nationale de France. Nous avons travaillé avec des historiens spécialisés en histoire de l’art ou en histoire médiévale du Limousin. Ainsi, nous basant sur des documents anciens, nous avons pu retracer l’histoire du site depuis le haut Moyen Age.

Les toits les plus fatigués ont été restaurés, certes pas en une seule fois. Nous avons dû faire plusieurs tranches car le budget toitures des seuls communs est estimé à un million d’euros. Les toits suivants sont programmés, évitant ainsi la disparition de bâtiments existant depuis plusieurs centaines d’année.

Les murs les plus importants ont été remontés.

Les intérieurs ont été débarrassés des enduits de ciment qui étouffaient les pierres, décorés et meublés en fonction des trouvailles chinées chez les antiquaires ou en salles des ventes.

Le parc a été renouvelé. Les arbres et végétaux malades ou dangereux ont été abattus et remplacés.

Le potager a été recréé. Des alignements d’arbres fruitiers ont été plantés. Ils alternent avec des haies de groseilliers et cassissiers. L’intérieur des espaces ainsi constitués est planté de pommes de terre, salades ou bien potimarrons, nous autorisant une quasi autonomie en fruits et légumes.

L’aventure continue. Il reste encore cinquante ans de travaux. Nous cherchons notamment compétences et moyens financiers pour restituer la deuxième échauguette qui flanquait jadis la grange fortifiée et restaurer les plafonds peints de la Renaissance. Nous voulons aussi convertir progressivement les bâtiments agricoles pour améliorer l’accueil des visiteurs.

L’avenir nous réserve de nombreuses surprises. Par exemple, nous savons par les inventaires d’il y a trois cent ans qu’une cave existait. Nous en cherchons l’entrée. Qu’allons-nous y trouver ?

La question posée par Lamartine s’applique particulièrement à Etangsannes :

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? »

Venez vous rendre compte par vous-même sur place !

Thibault, Elisabeth et leurs enfants

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